Analyse : la force des médias sociaux en Afrique

déc 05, 2018

Les médias sociaux occupent, depuis quelques années, une place de choix en Afrique. Dans chaque pays du continent, on dénombre de plus en plus de web activistes. Les médias sociaux constituent désormais des espaces d’échanges constructifs et incitateurs d’idées et de valeurs nouvelles. Ils donnent des milliers d’opportunités aux jeunes. Aussi, ces réseaux bouleversent-ils le fonctionnement de tous les milieux et de tous les secteurs - politique, communication, vie sociale, économie et même développement.
La révolution technologique a propulsé de nouvelles plateformes de communication. Celles-ci sont aujourd’hui incontournables en Afrique comme dans le reste du monde. L’avènement de ces médias en Afrique a apporté un réel changement à plusieurs niveaux de la vie du continent. L’internet est avant tout une plateforme qui brise toutes barrières, et malgré son faible taux de pénétration dans plusieurs pays, il touche partout les catégories les plus actives de la population : les jeunes africains sont partout connectés.
En plus de donner la parole, les médias sociaux constituent une force de transformation pour les entreprises africaines qui n’hésitent plus à mettre toutes les stratégies en œuvre pour convertir les internautes en clients fidèles. C’est le cas pour les sites de vente en ligne qui sont finalement incontournables.
Facebook, la grande plateforme d’échange d’idées
Selon un article publiés récemment par notre confrère Jeune Afrique, plus de 100 millions d’africains se connectent sur Facebook, dont 80% sur le mobile. Ce réseau semble, de toute évidence, le plus populaire et le plus influent. Les acteurs du monde politique africain prennent de plus en plus conscience de la force de Facebook. Et les populations n’hésitent pas à utiliser cette plateforme pour inciter au changement de la vie sociétale, politique et économique de leur pays.
Grâce à Facebook, les populations reçoivent des informations en temps réel pendant des élections dans les pays africains. À travers des groupes de discussion, les Africains s’expriment librement et propulsent des prises de décisions par les autorités compétentes. Facebook est aussi une forme d’agora permanente, qui se joue des frontières, il maintient des liens familiaux par delà les exils et les voyages, il devient un prolongement permanent de la vie quotidienne des jeunes Africains.
C’est aussi le réseau des grands « buzz », bons ou mauvais. Les activistes africains connaissent désormais leurs positions et la puissance de cet outil de communication qui leur ouvre les portes du monde entier. Certains en font très bon usage, pendant que d’autres les utilisent à des fins moins estimables. Pour les entreprises, c’est un marché à conquérir chaque jour à travers divers modes de communication. Pour faire du chiffre, il faut désormais penser une bonne stratégie marketing aussi ambitieuse qu’efficace en ligne. Et Facebook occupe une place de choix dans ce dispositif.
Instagram, l’outil de promotion de la destination Afrique
Sur Instagram, les Africains dévoilent de plus en plus les sites touristiques méconnus du continent. Sur ce réseau social, les populations ne boudent pas le plaisir à parler de la beauté de l’Afrique à travers des images. C’est le cas sur les comptes des plateformes de promotion du tourisme africain telles queJumia Travel, Visiter L’Afrique, Traveltoivorycoast et bien d’autres.
Des mets originaux aux destinations phares, en passant par les richesses culturelles et artistiques du continent, toute l’Afrique se retrouve en images sur Instagram. Plusieurs autres réseaux sociaux sont utilisés en masse par les Africains qui en font de plus en plus un usage aussi professionnel que personnel.
Tout comme Instagram et Facebook, bien d’autres réseaux tels que Twitter et LinkedIN sont aussi utilisés par les Africains. Il est clair que ces réseaux ont une influence assez particulière sur le développement socio-économique et politique de l’Afrique nouvelle. L’un pour propager des informations et constituer une sorte de forum virtuel accompagnant tous les actes politiques et sociaux importants, l’autre pour nouer des relations et faire entrer l’Afrique dans l’ère des recrutements internationaux.
Ainsi est-il possible d’affirmer aujourd’hui que l’Afrique numérique existe, quelle se développe très rapidement, et que l’économie africaine, en pleine croissance, tire le plus grand parti de l’essor des réseaux sociaux.

DOMINIQUE ELIANE YAO
AFRIK.COM